Après un premier cycle universitaire (Deug Biologie à Aix-Marseille 3), je me réoriente pour devenir photographe professionnel. J’obtiens en 1988 une Maîtrise de Sciences et Techniques en Sciences de l’Information et de la Communication (« Métiers de l’image et du son »), à l’Université d’Aix-Marseille 1.
Je me spécialise alors dans la photographie publicitaire, je m’installe à Paris, et je pratique jusqu’en 1992 la conception et la réalisation de photographies pour des agences de publicités, des magazines, etc.
Cette période me permet d’acquérir une expérience professionnelle et relationnelle intéressante (travail avec des commanditaires, des directeurs artistiques, etc.). C’est surtout la pratique de la photo en studio, avec ses dimensions de conception, de patiente planification mais aussi d’improvisation, de concentration et de mise en place manuelle de décors, de création d’ambiances et de lumières, qui m’attire alors.
A partir de 1991, suite à la crise de la presse magazine, plusieurs de mes clients font faillite et j’éprouve de plus un dégoût certain pour l’univers de la publicité qui n’a rien de si enthousiasmant ni de si « créatif » qu’on veut bien le dire… Favoriser la vente de produits de consommation et contribuer à l’emprise du libéralisme sur nos vies ne ne constituant franchement pas un objectif pour moi, j’abandonne alors cet univers, ainsi que la pratique photographique, pour reprendre des études (IUFM puis DEA à l’Université Paris 7).
En poste à l’éducation nationale (professeur des écoles, puis enseignant à l’École Normale Supérieure de Fontenay Saint-Cloud), je soutiens une thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Paris 7, en 1999. Elle traite du discours télévisuel à propos de sciences, et est fortement influencée par la sémiotique de Peirce et l’analyse foucaldienne du discours.
Je suis finalement nommé maître de conférences à l’École Normale Supérieure Lettres et Sciences humaines à Lyon, en 2000.
Avec Joëlle Le Marec, nous fondons en 2002 un laboratoire de recherche (« Communication, Culture et Société », JE 2419) et nous organisons des formations universitaires en sciences de l’information et de la communication (DEA, puis Masters et Doctorat), toujours à l’école Normale Supérieure Lettres et Sciences humaines. S’en suivent des colloques, des publications de livres et d’articles, un site web sur le thème des relations entre sciences et société, et même un film.
Dans le cadre de ce laboratoire, nous avons ensuite contribué à créer en 2010 le Centre Norbert Elias (UMR 8562) avec le Shadyc (EHESS Marseille), et le laboratoire « Culture et communication » de l’Université d’Avignon.
Nous menons en parallèle une analyse critique sur les sciences, la recherche et les technologies, les institutions culturelles, et la rationalisation des pratiques professionnelles, culturelles et politiques, qui prend la forme d’une revue en ligne, Indiscipline.
J’ai soutenu mon Habilitation à Diriger des Recherches en 2010. Elle a pour titre « Rationalité et nature, une approche communicationnelle« . Mes travaux s’orientent de plus en plus vers la socio-anthropologie de l’environnement et l’analyse des politiques de la nature et de sa patrimonialisation.
J’ai quitté l’ENS de Lyon pour un poste de professeur à l’Université de La Réunion en 2011, et y suis resté durant 5 ans, dans le cadre du Laboratoire de recherche sur les espaces Créoles et francophones (LCF EA 7390) que j’ai dirigé.
J’ai ensuite été recruté comme professeur à l’Université Paris Diderot en 2016, dans le cadre du laboratoire CERILAC (EA 4410), et de l’équipe « Sciences et médias » au sein de laquelle j’ai dirigé le master « Journalisme, communication et culture scientifiques » jusqu’à ma démission en 2018. J’ai alors rejoint le Ladyss (UMR CNRS 7533).
Depuis 2015, je suis chercheur associé au Laboratoire d’Eco-anthropologie et ethnobiologie du CNRS (UMR 7206), dans l’équipe « Anthropologie et politiques de la nature ». Je reste membre correspondant du Centre Norbert Elias.