Du retard et de la censure comme mode d’existence de la SNCF (ligne TER REMI)
10 février 2023Suite aux nombreux retards et suppressions de trains par la SNCF sur la ligne de TER Rémi Centre Val de Loire, j’ai posté ici et également sur le groupe Facebook de la SNCF quelques descriptions de l’effondrement du service public des transports ferroviaires, en faisant le lien avec les politiques libérales d’externalisation et de dématérialisation imposées à ces services par des libéraux radicalisés, des DRH aux ordres, etc.
Inutile de vous dire que mes posts sur le groupe Facebook de la ligne « Remi » de la SNCF ont été censurés en raison de leur caractère soi-disant « injurieux » (vous les avez sous les yeux, ce sont les mêmes que ceux que j’ai posté ici). Bon, c’est vrai que j’ai écrit que les community managers étaient des « parasites », mais ça, ce n’est pas une injure, c’est un constat 😉.
En tout cas, ça montre bien comment la SNCF supporte parfaitement de bousiller la vie des gens, en les mettant systématiquement en retard quand ils se rendent sur leur lieux de travail, comment elle s’accomode bien de ne pas rembourser à ses usagers leurs frais d’essence quand les trains sont supprimés, comment elle impose à des étudiant.es un cours en visioconférence plutôt qu’en présence (je viens de terminer un cours en visio en remplacement de mon cours habituel du vendredi matin à l’université puisque je n’ai pas pu aller à Paris à cause d’un retard de 2 heures), mais on voit également tout à fait clairement ce qu’elle ne supporte pas, la SNCF : les éclats de voix et les reproches. Ah, non, ça, c’est pas bien !
Finalement, c’est comme au parlement avec la France Insoumise : les députés libéraux radicalisés ont le droit de priver une partie de leurs concitoyens d’années entières de vie, de pans entiers de leur salaire, de sacrifier leur santé, de pourrir la vie démocratique du pays, de brutaliser la jeunesse, de massacrer le vivant et d’aggraver la crise climatique, mais si Rachel Keke ou Mélenchon parlent trop fort, oualalalala ! C’est « violent » !
La violence communicationnelle des puissants, des bureaucrates et des community managers, cette violence en col blanc, propre sur elle, parfumée, lisse et qui garde toujours un rayon de soleil dans la voix a pourtant des effets mortifères bien plus graves, socialement et politiquement (quand elle s’accomode de la montée du RN, donc du fascisme) que tous les reproches que l’on peut écrire quand on dénonce une situation insupportable.
Inutile de vous dire que je me fous comme de l’an 40 de rester dans un groupe Facebook : j’assume totalement une posture de troll, surtout dans un groupe géré par des community managers pratiquant la censure…
Vous pouvez bien entendu partager ce post, et je ferai de même, afin de donner à la SNCF toute la publicité qu’elle mérite. Et ce qui est intéressant avec les tags sur Facebook, c’est qu’on n’a même pas besoin de rester dans un groupe de discussion de la SNCF pour pourrir la réputation de ce… j’allais dire « service public », mais non, j’ai du respect pour les services publics, mais là il ne s’agit plus de cela mais d’une entreprise privée qui méprise ses voyageurs.