La SNCF prend (encore et toujours) ses voyageurs pour de la merde

Allez, c’est reparti pour les problèmes sur la ligne Nevers-Paris. Quand les trains n’arrivent pas en retard, ils sont carrément supprimés ! C’est le cas ce soir (jeudi 9 février) avec le TER 5916 de 19h15. Alors que j’avais acheté mon billet en ligne il y a deux ou trois heures, sans que soit annoncé le moindre problème, j’ai pris ma voiture de nuit par -1°C pour arriver à Briare- la gare qui est la plus proche de mon domicile – et constater que, dans une gare au guichet fermé, l’écran du quai indiquait que le train était supprimé en raison d’un problème de matériel. C’est de plus en plus fréquent sur cette ligne qui est une calamité. Je vais donc devoir tenter de prendre le train de demain matin à l’aube pour aller travailler, ce qui ne m’arrange pas du tout. Je ne sais pas si des gens de la SNCF s’intéressent aux avis de leurs clients, mais j’ai envie de leur demander : vous n’en avez pas assez de prendre les voyageurs pour des moins que rien ? Car, pour en avoir discuté avec des employés, on sait très bien que ces problèmes techniques récurrents ne sont absolument pas « la faute à pas de chance ». Car il y a une stratégie de la direction de la SNCF qui consiste à ne pas entretenir les locomotives (et le matériel en général) pour éviter des frais de fonctionnement, en faisant le « pari » (je cite l’un de ces employés) « qu’il n’y aura pas de problème ». Mais il y en a sans arrêt sur cette ligne qui dysfonctionne totalement depuis des années, et qui n’est certainement pas la seule à subir un tel sort. A quoi ça sert d’avoir investi des millions d’euros dans la rénovation des quais de la gare de Briare, dans une rampe d’accès qui a du coûter une blinde et que quasiment personne n’utilise, et dans un aménagement paysager dont tout le monde se fout, si c’est pour avoir un service à peine digne d’un pays du tiers monde, et une gare sans employé pour informer ou aider les voyageurs en cas de problème ou d’accident ? A quoi tout cela sert-il si on doit se poser la question, à chaque trajet pour aller travailler, de savoir si on va partir ou pas, si on va arriver ou si on risque de se retrouver en pleine nuit sans train ni personne pour nous informer ? C’est lamentable. la SNCF est lamentable. Un conseil à la SNCF : virez tous vos communicants, virez vos DRH, virez vos community managers, virez tous ces parasites et investissez dans des emplois de techniciens et d’agents d’accueil en gare ! Arrêtez de mettre de l’argent dans des applis smartphone calamiteuses et dans des interfaces web qui dysfonctionnent, et investissez dans ce qui est supposé être votre cœur de métier : le transport, bordel ! Le transport, pas la com ! Pas le paysage ! Pas les applis ! Le TRANSPORT ! Le rail ! Ce qu’on attend de la SNCF c’est des trains qui partent et qui arrivent à l’heure. Le reste ON S’EN FOUT ! C’est clair non ? On veut un service public qui fonctionne et qui assure le lien entre les campagnes et les villes, et qui permette d’aller travailler, point barre !

Tout cela est, bien évidemment, l’un des effets prévisible et bien connu de l’application de l’idéologie libérale aux infrastructures de transport. Car la SNCF – comme le fret aérien, l’hôpital public, l’université, etc. – n’a eu de cesse d’externaliser ses services, de créer des filiales et des groupes, afin de satisfaire aux diktats des crétins libéraux radicalisés qui nous gouvernent depuis des décennies. Le résultat est là : en quelques années, la France est devenu une sorte de pays du tiers monde où on ne trouve plus de médecin près de chez soi, où on peut crever de faim et de froid seul dans un EHPAD, ou plus aucun train ne part ni n’arrive à l’heure, ou les médecins et les enseignants compétents quittent leur métier dégoûtés par les armés de DRH, d’évaluateurs et de communicants qui prétendent leur apprendre leur métier.

Il est temps de reprendre la main sur nos vies, sur notre pays qui est occupé par les forces hostiles du marché et de la bureaucratie, et de coller ces sinistres connards de libéraux contre un mur : on leur fera payer les balles de leurs exécutions, et ils devront creuser eux-mêmes leurs tombes. Bon, ok , j’exagère parce que je suis énervé : on se contentera de les tuer à coups de figues molles comme dans Asterix ou de les balancer dans un tonneau de goudron avec des plumes comme dans Luky Luke.

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