Soutien aux exilé·e·s réfugié·e·s à Paris 8

Soutien aux exilé·e·s réfugié·e·s à Paris 8

21 février 2018 0 Par Igor Babou

Paris, le 21 février 2018

Laboratoire CERILAC (EA 4410)
Centre d’études et de recherches interdisciplinaire en Lettres Arts et Cinéma
Université Paris Diderot

Soutien aux exilé·e·s réfugié·e·s à Paris 8

Depuis le mardi 30 janvier 2018, des exilé·e·s occupent plusieurs salles de l’université Paris 8 à Saint-Denis.
Alors qu’à Paris des centaines de personnes sont laissées à la rue chaque jour, alors que le gouvernement prévoit de durcir la reconnaissance du droit d’asile, de faciliter l’enfermement des migrant·e·s et leur expulsion, on voudrait imaginer que l’université puisse être un refuge, le lieu de ce qu’il faudrait organiser partout : l’accueil.
La mission première de l’université est sans doute l’enseignement et la recherche, et elle peut l’exercer pour tous et toutes, y compris les étudiant.e.s en situation irrégulière. Mais, sa vocation est aussi, plus largement, l’ouverture à la réflexion critique et la formation à la solidarité. Ces missions, l’université ne peut se contenter de les exercer en théorie et en paroles, elle devrait les mettre en œuvre concrètement et, à Paris 8 comme ailleurs, montrer qu’il est primordial de protéger les personnes les plus fragilisées et démunies.
Nous, membres du CERILAC (Centre d’études et de recherches interdisciplinaire en Lettres Arts et Cinéma), personnels, doctorant·e·s, chercheuses et chercheurs aux prises dans notre travail quotidien avec les questions de discriminations, de domination et de marginalisation, exprimons notre soutien aux exilé·e·s réfugié·e·s à Paris 8 et à tou·te·s celles et ceux concerné·e·s au quotidien par cette occupation. Nous souhaitons que leurs revendications soient entendues et que les autorités publiques prennent maintenant leurs responsabilités.

Texte adopté à l’unanimité en Assemblée Générale du laboratoire le 20 février 2018

Ce texte reprend la formulation initiale proposée par le laboratoire IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) de l’EHESS, que nous remercions de son initiative.